démarche artistique


indiscipline liquide

Mathias Poisson utilise les disciplines artistiques (dessin, texte, danse, arts plastiques) comme des vases communicants. En fonction du contexte, il agence les contenants pour proposer des expériences (sensibles, esthétiques ou narratives). Le visiteur entre dans un bain, sa subjectivité, sa personnalité et ses habitudes perceptives sont mises en jeu pour faire appel à son imaginaire et déplacer ses représentations du réel.

circonstances ténues

Le travail de Mathias Poisson est un art de composition et d’agencement. Il fabrique plus de paysages que de formes, plus d’espaces que d’objets. Le point de départ de ses projets est toujours l'"autour", le "déjà là". L’analyse des espaces, des pratiques existantes, l’expérience des lieux, l’imprégnation, l’errance sont nécessaires à l’émergence d’une intention génératrice d’activité et de matières. Progressivement le projet prend place, sans s’imposer, il fabrique un sol et trouve son utilité dans l’environnement.

mécanique à pied

Pour chaque projet, une méthode de travail est inventée. Les outils, les expériences et les formes finales se définissent dans le contexte, avec les personnes et les moyens en présence. Certains éléments de méthodes sont pourtant fréquents comme la progression par étapes « à l’échelle 1 » (prototypes, maquettes, répétitions publiques), utilisation de technologies simples, application et minutie dans la mise en œuvre, recherche permanente d’une cohérence entre fond et forme, entre intention et réalisation.

échanges primaires

Mathias Poisson met au centre de ses recherches l’expérience (du lecteur, du spectateur, du visiteur) car il veut provoquer chez lui une rencontre où le cheminement est commun. Ses démarches sont rarement solitaires, il aime avant tout travailler à plusieurs, ensemble, rencontrer dans le faire et dans la matière du travail. La plupart de ses travaux sont cosignés.