corps
L'art se devrait être l'endroit, le moyen d'action et de transformation de la conscience ; pour celui qui le réalise comme celui qui le pratique : conscience de soi, de soi à l'autre, de soi à la société, de soi au monde. L'art cherche donc des formes qui mettent en oeuvre cette intention de relier chacun à sa propre conscience.
Or, l'acte créatif se trouve aujourd'hui précarisé, amputé de son intention et de sa capacité d'action.
L'acte créatif fait cruellement défaut à l'art tel qu'il est présenté actuellement.
Et c'est de/dans cette précarisation que se développe la culture.
En réaction, il s'agirait chez chaque artiste de se positionner, se repositionner ou de revoir son propre rapport à l'art.
L'endroit effectif de l'art, comme moyen de transformation de conscience à l'échelle de l'individu, lui-même acteur de société, ne se trouve plus, pas ou ne peut pas se trouver à l'endroit de la culture.
Les modes de création et de production de l' acte artistique annulent la possibilité de pouvoir trouver à sa source le pouvoir agissant de l'acte créatif.
Il n'est donc pas possible de pouvoir retrouver celui-ci en fin de course, dans sa réalisation et sa présentation : aux endroits de diffusion.
Ce qui veut dire que pour l'artiste, l'endroit effectif de son art est à trouver, déplacer ou inventer.
Il faut alors créer les structures, les formes et les moments qui servent l'acte créatif et qui lui permettent réellement de déployer sa force agissante.