bande passante
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proposition chorégraphique en extérieur
de Manolie Soysouvanh et Mathias Poisson
mise en jeu par Alexandre Da Silva, Marie Fonte, Mathias Poisson et Manolie Soysouvanh

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Bande passante - Dijon - aout 2009


Vous trouverez un groupe de promeneurs devant l’entrée du parc. Des guides vous proposeront des casques audio. Ils vous indiqueront le chemin à travers la forêt. Vous écouterez une voix décrire le paysage, elle vous conduira lentement à la lisière du bois, là où coule une rivière. Vous vous approcherez pour observer les nuances de lumière sur la surface de l’eau avec l’acuité extrême de ces moments où l’on ne mesure plus la distance entre ce qui est réel et ce qui ne l’est pas. Un sentiment de déjà-vu. Une suspension dans le temps. Les sons ne seront plus dehors. À ce moment-là, les guides pourront passer sous un pont, dans les broussailles, à travers champs. Et lentement révéler un espace immense.

    Au début de la promenade chaque spectateur reçoit un lecteur audio et un casque, il a pour consigne de suivre un des guides. La marche commence lentement, une voix-off accompagne son observation des paysages et semble lui donner à entendre la voix intérieur de son guide. Les guides n’ont pas les mêmes parcours, le public est disséminé dans l’espace public. Ces promeneurs traversent des espaces extérieurs variés : rues, ponts, jardins, arrière-cours en écoutant la description des lieux traversés, les états d’âme de leur guide. Progressivement, la bande sonore change de registre, elle bascule dans une sorte de bande son de cinéma, sans parole. Les guides deviennent acteurs et danseurs. La promenade devient spectacle. La promenade devient source de sa propre histoire.
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Bande passante - Dijon - aout 2009


Les bandes sonores jouent du réflexe de synchronisation de l’image et du son, mettant en scène l’environnement et les mouvements de groupe dans les espaces traversés. Chaque spectateur se demande ce que les autres entendent, voient, il fantasme l’expérience des autres, traversant une expérience proche mais sensiblement décalée. Les paysages urbains deviennent décor de fiction et terrain d’observation énigmatique. Le temps se déforme, il s’entrecroise à travers les groupes qui se rapprochent et s’éloignent de manière étrange.
les guides évoluent, tout au long de la proposition, de l'individu à l'anima.
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Bande passante - Dijon - aout 2009


Bande passante joue de l'action de la pensée sur le vécu du réel.
Comment je sens les choses ? Comment je vis les choses? Et les autres, que vivent-ils ?
À quel moment je pense au rêve, à quel moment je rêve?

La bande son qui se confond avec les ambiances sonores du lieu, diffracte le temps, le démultiplie, le sort de sa linéarité.
Les mécanismes d’action, de compréhension et de reconnaissance sont sortis de leurs habitudes.
Le regard devient conscient, les paysages deviennent signifiants.
Bande passante déploie, chez le spectateur, au fur et à mesure, la place du rêveur au coeur des paysages, au coeur de son expérience.
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Bande passante - Dijon - aout 2009.

Bande Passante a été présenté à Dijon dans le festival Entre Cour et Jardins édition 2009, à Marseille aux Journées Jouables d’octobre 2007 et à Bourg en Bresse au festival des Quatre vents de septembre 2007.


Alexandre Da Silva est danseur et vidéaste. Guillaume Fayard est écrivain. Marie Fonte est danseuse et chorégraphe Mathias Poisson est performeur et plasticien. Manolie Soysouvanh est danseuse et chorégraphe.

fiction de Guillaume Fayard sur Bande passante

notes de travail au cours de la création de Bande passante

texte de Esther Salmona sur Bande passante

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Bande passante - Dijon - aout 2009
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Bande passante - Dijon - aout 2009